Secteur de la pêche dans la wilaya de Boumerdès : Des potentialités à valoriser

Le littoral de la wilaya (90 km) offre des caractéristiques morphologiques et géographiques favorables à une exploitation diversifiée des ressources halieutiques.
La wilaya de Boumerdès recèle des potentialités à même de booster le secteur de la pêche au niveau local, régional, voire national. Selon la direction de la pêche et des ressources halieutiques de wilaya, quoiqu’il soit relativement désavantagé par l’étroitesse de ses fonds chalutables, son littoral de 90 km offre des caractéristiques morphologiques, géographiques et bathymétriques favorables à une exploitation diversifiée des ressources, notamment en matière de pêche des espèces pélagiques qui représentent en moyenne 92% des tonnages débarqués au niveau des différents ports de la wilaya.
Sur le plan des ressources humaines, la wilaya dispose d’un réservoir de marins-pêcheurs qui héritent ce métier de père en fils, notamment parmi les habitants de Dellys, Cap Djinet et Zemmouri. Des capacités qui devraient être renforcées avec l’introduction de formations spécialisées dans les CFPA des localités balnéaires de la wilaya. Pour peu qu’il y ait des facilités et encouragements à même de susciter l’intérêt du personnel existant pour ces formations. Depuis 1990, on a déjà formé 1514 personnes, précise la direction de la pêche. Avec 1014 individus formés, les marins représentent plus de 2/3 du personnel formé, suivis des capacitaires (214), les mécaniciens (142) et les patrons côtiers (22). 92 autres marins et 30 patrons côtiers sont en cours de formation. La wilaya compte 3 grands ports de pêche : Zemmouri, Cap Djinet (non opérationnel) et Dellys, le plus ancien d’entre eux.
Protégé contre les houles de son côté ouest par une pente portant le nom de cette ville antique, ce dernier est l’un des meilleurs ports du pays du point de vue géographique. Car, de l’avis même des pêcheurs, il est facilement accessible même en temps orageux.Elle compte également un abri de pêche et 9 plages d’échouage. Et les trois localités portuaires sus-citées disposent chacune d’une antenne de pêche et deux halles à marées sont prévues, l’une est en cours de réalisation à Zemmouri-El-Bahri et l’autre est au stade d’études à Dellys. A Boumerdès, le secteur a bénéficié de 37 projets au titre du Fonds national de développement de la pêche et de l’aquaculture (FNDPA), pour un montant global de 1,3 milliard de dinars, dont 4,14 millions de dinars de subventions de l’Etat.
Les 37 projets subventionnés, selon leur nature, concernent l’acquisition de bateaux (19), la réhabilitation du matériel de pêche (14), la construction et la réparation navale (2), le froid (1) et les projets intégrés (1). Cependant, 26 projets seulement ont été réalisés : 17 pour l’acquisition de bateaux, 8 pour la réhabilitation et matériels de pêche et un seul projet intégré. Ce qui a permis la création de 430 postes d’emplois, ajoute-t-on de même source encore. En matière de commercialisation du matériel de pêche, 8 points de vente sont éparpillés sur les trois localités : Dellys (5), Zemmouri (2) et Cap Djinet (1). Boumerdès approvisionne le marché à hauteur de 12 000 tonnes en moyenne annuellement, toutes espèces confondues. Et le secteur génère 6000 postes à travers le territoire de la wilaya dont 3669 postes maritimes et 2331 à terre (ramendeurs, mareyeurs, constructeurs et réparateurs de bateaux, etc.).

Notons enfin, qu’au titre du plan quinquennal 2010-2014, le secteur de la pêche dans la wilaya est doté d’une enveloppe budgétaire de 290 millions de dinars.

Yacine Omar
le 01/09/2010

Les ports de Dellys et Zemmouri saturés

Situé à environ 12 km du chef-lieu de wilaya, le port de Zemmouri a une capacité de 183 unités de pêche, selon la direction de la pêche et des ressources halieutiques de Boumerdès. On y dispose de 179 unités dont 1 chalutier, 82 sardiniers et 96 petits métiers.
Des unités exploitées dans la pêche artisanale, au niveau des zones de pêche intérieures à 6 miles nautiques, précise-t-on de même source.Au niveau du port, les marins-pêcheurs que nous avons rencontrés se plaignent cependant de «l’exiguïté de la passe d’entrée au quai». «La passe d’entrée au quai est très exigüe. De ce fait, deux felouques ne peuvent pas y accéder en même temps. Ce qui représente un véritable risque de collision à ce niveau, notamment en périodes d’intempéries», se plaint-on. Au port de Dellys, la situation est moins confortable. Si le premier responsable du secteur dans la wilaya estime que ce port «est occupé à 95% de ses capacités», avec une flottille composée de 162 unités de pêche (1 thonier, 11 chalutiers, 32 sardiniers et 118 petits métiers), les marins rencontrés sur le quai ont une autre estimation. Ils trouvent que «le port est plus que saturé». «Le nombre d’unités est largement supérieur aux capacités du port. Il y a à peine 1 m entre une felouque et une autre», nous dit-on.
Chose que nous avons constaté de visu sur place. Aux moindres intempéries, toutes les unités de pêche se trouvant au quai risquent d’entrer en collision. Plus grave, «nous ne pouvons même pas nettoyer nos filets régulièrement en raison de l’exiguïté du quai», déplorent les marins. Et d’expliquer : «Pour nettoyer nos filets et les amender, il faut les déposer sur le quai. Ce qui est impossible dans l’état actuel des choses, car nous devons débarquer les quantités pêchées le plus vite possible et laisser la place au marin suivant qui est déjà là et attend qu’on lui libère l’espace réservé au débarquement.» Cette situation est d’autant plus inextricable que ce port est à usage mixte : de pêche et commercial. «Le port est encombré davantage avec les bateaux commerciaux.
En effet de gros bateaux y viennent embarquer des déchets ferreux surtout ou débarquer diverses marchandises. Dernièrement, on y a débarqué de grosses conduites métalliques destinées à la station de dessalement de l’eau de mer de Cap Djinet, ce qui a paralysé notre activité durant toute la durée de l’opération», déplorent les marins. D’ailleurs lors de notre passage sur les lieux, lesdites canalisations étaient toujours là. Face à cette situation, les marins de Dellys fuient vers les ports de Zemmouri ou d’Azeffoun (dans la wilaya de Tizi Ouzou).
Yacine Omar
el watan : le 01/09/2010

Cap Djinet : Ensablement des infrastructures

Réalisé pour un montant de plus de 156 milliards de dinars, le port de pêche et de plaisance de Cap Djinet, situé à 25 km à l’est du chef-lieu de wilaya de Boumerdès, est actuellement hors service.
En effet, quelques mois seulement après l’achèvement des travaux en décembre 2007, cette infrastructure a fait face à un sérieux problème d’ensablement. Pis, des unités de pêche amarrées au quai se sont retrouvées coincées à l’intérieur du port et leurs propriétaires ont dû recourir à leur évacuation à l’aide d’une grue, plusieurs semaines, voire des mois plus tard. Devant accueillir 115 unités de pêche, ce port s’apparente aujourd’hui à une plage d’échouage et n’accueille, comme nous l’avons constaté, que quelques petits-métiers. Toutefois, selon des sources concordantes (DTP et APC de Cap Djinet), «des travaux de protection contre l’ensablement et des jetées y sont en cours de réalisation».

Dans le cadre du Programme complémentaire de soutien à la relance économique, le port a bénéficié d’un budget s’élevant à plus 1,6 milliard de dinars, dont près de 1,3 milliard de dinars pour les travaux et 30 millions de dinars pour l’étude, selon la fiche technique du projet, dont nous détenons une copie. L’entreprise réalisatrice du projet est le groupement Meditram et Arab Contractors, retenu à l’issue d’un avis d’appel d’offres national restreint.

Le marché a été visé par la Commission nationale des marchés (CNM) en date du 24 avril 2006, tandis que le cahier des charges avait été visé par la même commission le 29 août 2005. Le marché a été approuvé le 6 mai 2006 pour le montant cité plus haut. L’ordre de service (ODS) du commencement des travaux a été émis le 17 mai 2006 par la direction des travaux publics (DTP) de Boumerdès. Le chantier a été réceptionné au mois de décembre de l’année suivante, dans les délais initialement prévus (19 mois). Le suivi des travaux a été assuré par le bureau d’étude LEM, basé à Hydra (Alger), et le laboratoire LCTP d’Hussein Dey (Alger) s’est chargé du contrôle.Soulignons enfin, que suite au séisme du 21 mai 2003, l’étude initiale élaborée en 1990 par le LEM a dû être actualisée en 2005 par ce même bureau d’étude.

Yacine Omar
el watan : le 01/09/2010

Azeffoun. Activités subaquatiques : Deuxième manche régionale de pêche sportive en apnée

Organisée par l'Olympique club d'Aït Rehouna, (OCA) et la ligue de Béjaïa sous l'égide de la Fédération algérienne des activités subaquatiques, sponsorisée par l'APC d'Azeffoun, cette 2e manche régionale de chasse sous- marine en apnée (sans bouteilles), s'est déroulée, samedi dernier, à Azeffoun.
Seize plongeurs, appartenant aux clubs suivants, l'ASW Béjaïa, l'OCAït Rehouna et la Ligue de Béjaïa, ont pris part à la compétition qui s'est déroulée au large du port d'Azeffoun. Cinq concurrents du village Aït Rehouna représentent le club OCA nouvellement créé, premier et unique club de la wilaya de Tizi ouzou. Ce club est activement accompagné et soutenu par la ligue de Béjaïa, qui se fixe comme objectif la promotion de cette discipline dans la wilaya de Tizi Ouzou, ainsi que la création de la ligue de cette wilaya subordonnée à l'existence d'au moins six clubs. Autant dire que le chemin est encore long. Mais cela n'a pas l'air de décourager les membres de la ligue de Béjaïa, qui activent depuis 1982 et qui, pendant dix ans, ont été champions d'Algérie dans cette discipline, la pêche sportive en apnée. Le soutien de la ligue de Béjaïa consiste, en fait, en la formation et pas uniquement dans la plongée sous-marine, mais aussi dans le secourisme, la surveillance des baignades, la nage avec palmes ; pour cette dernière discipline, il est d'ailleurs prévu une compétition à Azeffoun après le ramadhan. Il s'agira de la traversée de la baie Mellata- Azeffoun. Au bout de la formation, des brevets sont délivrés, assure Zaouche Zouher, président de la ligue de Béjaïa, qui affirme également que les objectifs de la ligue sont plus vastes. Ainsi, ils ambitionnent la généralisation de la formation de secourisme. «Pourquoi pas un secouriste dans chaque famille ?» dira-t-il. «Nous espérons arracher une base nautique à Tala Guilef, où il y a un projet de port, c'est là que s'était déroulée la première manche de cette compétition. Nous pratiquerons d'autres disciplines comme l'aviron et le kayak. En outre, nous accordons beaucoup d'importance au volet sécurité et préservation de l'environnement.» sans incidents Cette deuxième manche à Azeffoun s'est déroulée sans le moindre incident et jusqu'au bout (4 heures), malgré les mauvaises conditions de la mer samedi dernier, ce qui a d'ailleurs obligé les compétiteurs à ne pas trop s'éloigner du port. Au vu des classements et des performances durant les deux manches, les qualifiés pour le championnat national seront désignés.
M.Benyakoub
el watan : le 11/08/2010

Mostaganem : Le nouveau port de Sidi Lakhdar ensablé

Un voilier français qui tentait de faire escale dans le nouveau port de Sidi Lakhdar a failli ne plus repartir.
Arrivé lundi dernier en provenance d’Espagne, le voilier cherchait un port d’accostage afin de s’approvisionner en carburant et en denrées alimentaires et reprendre sa croisière à travers la Méditerranée. Mal lui en prit car sitôt engagé dans la passe du port de Sidi Lakhdar, il se fera prendre la quille dans le fond sableux et peu profond du passage. Il aura fallu l’intervention d’un navire des gardes côtes algériennes ainsi que le recours à deux gros sardiniers présents au port pour parvenir à le déséchouer. La mésaventure de ce voilier à bord duquel se trouvaient deux navigateurs met, encore une fois, en exergue les grandes difficultés que vivent les équipages des bateaux de pêches contraints de faire de cette structure leur port d’attache. Ce n’est un secret pour personne qu’à l’origine de ce problème se trouve le mauvais choix du site de construction de cette infrastructure.
Dragage régulier
Situé à proximité d’une énorme dune de sable, le port de Sidi Lakhdar nécessite la présence permanente d’un engin de dragage qui doit régulièrement dégager la passe où s’amoncellent du sable ramené par les courants marins pernicieux. Notons également l’absence de toute signalisation indiquant la profondeur oscillante du tirant d’eau à l’entrée du port. En réalité il s’agit d’un faux prétexte car le fait de le signaler signifierait que l‘infrastructure n’est pas conforme, ce qu’aucune administration ne pourra endosser sans se déjuger. Personne ne peut imaginer ce qui se serait passé si le voilier était parvenu à hauteur du port durant la nuit. Il aurait tout simplement obstrué la passe empêchant tout accès pour la flottille de pêche qui se trouvait au large en quête d’une improbable prise. C’est d’ailleurs au-delà de 22 heures que les équipes de secours en coordination avec les gardes côtes ont enfin réussi à le dégager de cette « mauvaise passe » au prix d’efforts soutenus.
Par Yacine Alim
el watan
le 29/07/2010

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