La taxe sur les bateaux de plaisance en hausse de 300% en 2014 : Les plaisanciers dénoncent une mesure contre-productive

Certaines dispositions de la loi de finances 2014 suscitent la désapprobation voire la colère, ce qui s'inscrit à l'encontre des assurances affichées par de hauts responsables de l'Etat, tendant à faire croire que la mouture de la loi de finances pour l'année à venir constitue l'élément déclencheur d'une relance économique des plus dynamiques.
L'association des plaisanciers Octopus n'est pas de cet avis. La quasi-majorité de ses membres, à commencer par son président Hemamda Abdelatif, se dit courroucée suite à la proposition de hausse de 300% de la taxe annuelle (droits de timbre) liée à la possession d’un bateau de plaisance, comme stipulé dans l'article 14 de la loi de finances 2014.
Une telle disposition est «contre-productive et va à l'encontre des programmes et objectifs de développement du pays», s'insurge-t-on dans un document de ladite association et dont Le Temps d'Algérie a obtenu une copie.
«Le rehaussement de cette taxe freinerait considérablement la création de plusieurs dizaines de milliers d'emplois dans les secteurs liés à l'activité touristique, à la plaisance ainsi qu'à l'aménagement urbain et côtier», a-t-on affirmé de même source.
La mise en application d'une taxe annuelle de 300% ne pourrait générer au profit du Trésor public qu’un infime montant oscillant entre 40 et 50 millions DA annuellement, ont indiqué les membres dirigeants de l'association Octopus.
Un tel montant ne représente rien devant les enjeux stratégiques conséquents à la politique de développement touristique de l'Algérie, telle que préconisée par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, lors des assises nationales du tourisme tenues à Alger les 14 et 15 avril 2013, argue la même source.
Les animateurs de l'association n'ont pas, par ailleurs, hésité à qualifier «d'injuste et d'inéquitable» le projet de rehaussement de la taxe annuelle sur les bateaux de plaisance, que l'on tente d'imposer à une catégorie de la population «que l'on présente à tort d’aisée», se défendent-ils.
«Plus de 70% des propriétaires de bateaux de plaisance sont salariés ou retraités dotés de budgets limités et qui ont travaillé dur pour s'offrir une embarcation», argue-t-on de même source.
En guise de conclusion, le document remis par Octopus recommande le gel d'une éventuelle révision à la hausse de la taxe liée à la possession de bateaux de plaisance.
«Si la hausse de cette taxe a pour objectif de limiter l'importation des bateaux d'occasion vétustes pouvant à terme générer des problèmes de sécurité, il s'avère plus approprié d'autoriser seulement l'importation de bateaux dont la date de construction est inférieure ou égale à cinq années», préconisent les dirigeants de l'association Octopus, qui annoncent, par ailleurs, la tenue de leur assemblée générale ordinaire le 9 novembre à Alger.
Karim Aoudia
 

Actualités : Oran : Salon international de la pêche et de l'aquaculture «SIPA 2013» «Développer le secteur et lui donner plus de visibilité»

Présent hier à l’inauguration du Salon international de la pêche et de l'aquaculture «SIPA 2013» qui se tient du 6 au 9 novembre 2013, au Centre des Conventions d'Oran (CCO), le ministre de la Pêche et des Ressources halieutiques, Sid Ahmed Ferroukhi, a tenu à préciser que même si l’Etat a décidé de l’ouverture de la pêche du corail, cela devra se faire de manière organisée et contrôlée.
Le contrôle se fera notamment par l’Agence nationale de la pêche qui veillera à ce que cela se fasse dans un cadre économique loin de l’abus, d’où dit-il, l’importance que revêt la participation des partenaires, exploitants du corail dans ce salon qui contribueront à mieux organiser ce secteur. «Les textes réglementaires et juridiques seront définis durant le prochain trimestre en vue de réunir toutes les conditions de la reprise de la pêche au corail en 2014», a déclaré le ministre.
Cette édition a vu la participation de plus de cent exposants nationaux et étrangers venant de Libye, de Mauritanie, de France, d’Espagne, d’Italie, de Corée du Sud, du Japon et de la Guinée Bissau, en plus de l’organisation onusienne FAO et l’Organisation arabe du développement agricole. Cet événement, organisé par la Chambre algérienne de la pêche et de l'aquaculture (CAPA), en partenariat avec le Centre des conventions d’Oran, qui se tient tous les deux ans, sera consacré, essentiellement, à la promotion de nouvelles techniques pour pêcher d'une manière plus responsable afin d'assurer la conservation et la gestion rationnelle des ressources halieutiques.
Après une visite de pratiquement tous les stands du salon, le ministre de la Pêche et des Ressources halieutiques, a abordé avec la presse, la question du thon rouge. Il dira à ce sujet, «nous avons pêché notre quota complet avec un pavillon national nous ne l’avons pas fait depuis l’existence de quotas parce que ça a toujours été sous des formules diverses. Il était important de faire cela pour prouver que nous sommes capables, pour nous mettre dans une position de négociation plus confortable. Il y a une réunion qui va se faire d’ici la fin du mois, nous irons comme tous les autres pays, nous irons sans état d’âme aller chercher un quota supplémentaire. Si cela ne se fait pas il faudra qu’on fasse notre deuxième tour avec une meilleure qualité et une meilleure maîtrise et c’est ainsi que l’on peut démontrer que nous sommes aussi des joueurs dans ce type de thème».
Pour le ministre, ce secteur de la pêche sera appelé à aller vers la notion de stock partagé pour d’autres espèces. D’où, dit-il «l’importance de maîtriser ce type de processus parce qu’il faudra qu’on défende notre part dans la Méditerranée de manière organisée, techniquement et scientifiquement et être près à défendre les 80 000 emplois que nous avons dans ce secteur là».
Une réunion du groupe technique du projet FAO-Copemed sur la pêche des petits pélagiques dans la mer méditerranéenne d’Alboran, à l’extrême ouest du bassin méditerranéen est prévu durant ce salon.
Amel Bentolba
 

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